
Denis Tonnel, on entend beaucoup parler de vous dans la ville. Pouvez-vous nous en dire plus sur vous ?
J’ai 50 ans, je suis marié et père de trois enfants, j'habite dans le quartier du Quesne depuis 13 ans. Je suis Directeur Général d'une société basée à MARCQ qui est spécialisée dans les interventions après sinistres. Je suis également conseiller municipal et engagé dans la politique marcquoise depuis de très nombreuses années.
Vous avez été candidat aux municipales en 2020, qu’allez-vous faire pour 2026 ?
J’ai décidé d’être candidat.
J’ai dans un premier temps hésité car monter une liste et la mener en tant que tête de liste, n’est pas anodin. C’est très engageant et impacte forcément la vie personnelle et professionnelle, à commencer par la vie familiale.
Mais, l’engagement politique est un moteur chez moi, depuis tout jeune. J'aime l’idée que l’on peut agir au niveau local pour améliorer la vie des gens de sa ville.
Je sais aussi que les adhérents, les soutiens d’Une Nouvelle Energie pour MARCQ n’auraient pas compris que je les abandonne comme cela. Surtout, je pense sincèrement que notre ville a besoin d’un souffle neuf.
Comment voyez-vous cette élection ?
Vous voyez, je ne me présente pas dans une ville quelconque
Moi je suis né à Marcq, ma famille y a toujours vécu. J’ai un attachement viscéral à ma ville. J’en connais toutes les rues, chaque quartier, j’y suis investi depuis fort longtemps.
De plus, je pense que le fait d’être chef d’entreprise me permet une certaine liberté, je n’ai jamais vécu de mes indemnités, qui sont d’ailleurs très faibles.
Pouvez-vous préciser ?
Les gens pensent qu’un élu gagne bien sa vie. Pour ma part, mon indemnité de conseiller représente mensuellement moins de 45euros.
Ce n’est donc pas pour l’argent que je suis si investi dans ma commune. C’est par envie de changer les choses.
Quels sont vos autres atouts ?
J’ai une expérience professionnelle riche, avec des responsabilités de direction. J’en retire un sens aigu des responsabilités, de la prise de décision et une expérience du travail en équipe.
J’ai été adjoint au maire pendant plusieurs années, je connais donc bien le fonctionnement d’une mairie et le rôle d’élu.
Un pilier important pour moi, c’est le soutien de ma famille ; même si ce n’est pas toujours facile pour elle. Ensuite, l’engagement sans faille et depuis le début de notre aventure de dizaines d’adhérents à notre association. Ces soutiens me portent et me galvanisent. Ils m’obligent aussi.
Enfin, je ne pourrais rien faire sans mon attachement viscéral à mes convictions qui repose sur l’idée que chaque personne doit être respectée et que les élus doivent faire en sorte de donner à chacun ses chances de réussir sa vie et d’aider ceux qui sont tombés au bord du chemin à reprendre pied.
Vous évoquez votre engagement mais il n’est pas nouveau !
Non, il a même démarré très jeune. J’ai adhéré au RPR à 16 ans et depuis je n’ai cessé de m’engager. J ’ai d’ailleurs été le plus jeune conseiller et le plus jeune adjoint au Maire à cette époque.
Je me suis investi dans plusieurs d’associations et à 18 ans j’étais élu Président du Comité de Quartier du BOURG.
Politiquement vous vous situez comment ?
Ce n’est un secret pour personne. Je suis un fan du Général De Gaulle. Je connais toute sa vie, son œuvre. Ce qui me classe plutôt à droite. Mais je n’aime pas trop ces étiquettes.
Et les partis qui revendiquent son héritage n’ont pas toujours été à la hauteur.
Vous avez été déçu ?
Oui, comme beaucoup malheureusement. J’ai connu des moments de doute. Les LR m’ont déçu.
Pourtant je suis toujours adhérent aux LR. J’ai soutenu Michel BARNIER lorsqu’il s’est présenté à la Présidence du Parti.
Mais vous savez, localement, il faut avant tout aimer les gens, être à leur écoute ; la politique nationale passe au second plan.
Revenons à MARCQ. Tout le monde dit qu’on y est bien. Certains pensent que vous critiquez sans cesse.
Bien sûr qu’on y est bien sinon j’en serai déjà parti !
Je veux être très clair sur le sujet, nous ne critiquons pas sans raison et sans réflexion : je vous rappelle que 95% des délibérations sont votées favorablement. Avec Alain WALD, nous sommes très actifs au sein du conseil.
Simplement, nous ne sommes pas des « godillots », comme on dit en république. Le débat est essentiel. Être élu pour uniquement lever ou baisser la main sur ordre n’apporte rien. Or c’est très souvent le cas dans notre commune.
Il serait trop long de détailler içi les raisons de tel ou tel vote. Mes réunions publiques où les marcquois peuvent poser toutes leurs questions sont des endroits pour cela.
J’ai un exemple d’actualité qui montre que nos interventions sont pertinentes : le cas de la piscine municipale dont certains souhaiteraient la délocaliser près de DOMYOS. De nombreux marcquois estiment que c’est une idiotie ! Les marcquois ont besoin d’une piscine de proximité. La piscine actuelle est parfaitement située et proche de tout et des écoles. Il faut la conserver, éviter de la remplacer par des logements. Elle peut d’ailleurs accueillir sans problème un troisième bassin, car il reste du foncier à aménager.
Oui tout cela vous l’expliquez clairement dans vos publications et vos réunions, mais qu’est ce qui vous différencie vraiment de l’équipe en place ?
C’est d’abord la méthode : les élus du groupe majoritaire ne discutent de rien, ne peuvent pas donner leur avis. Et gare à celui qui émet une critique. J’en sais quelque chose !
Moi je souhaite que les décisions soient prises de manière concertée avec tous les élus : majorité et opposition, mais surtout avec les citoyens.
Tout le monde dit cela ! C’est très à la mode…
Il ne s’agit pas d’une mode mais d’un état d’esprit. C’est ma façon de concevoir la politique. Tenez un exemple : lorsque j’étais Adjoint, les élus d’oppositions étaient tous invités aux manifestations, aux déplacements dans les villes jumelées…
Vous n’êtes donc pas sectaire dans vos prises de positions…
Non, tant que les personnes sont constructives.
Il y a des idiots partout et des gens très bien partout à droite comme à gauche. J’aime les gens, peu importe leur origine, leurs opinions. Il faut être ouvert et savoir écouter.
Surtout, nous avons des projets différents pour notre ville de ceux de la majorité actuelle : maîtriser l’urbanisme, améliorer l’aménagement du territoire, valoriser l’école, améliorer la sécurité et beaucoup d’autres que nous détaillerons ces prochains mois.
Bernard GERARD a annoncé sa décision de ne plus être tête de liste : qu'en pensez-vous ?
Les marcquois ont l'impression avec cette annonce, que Bernard GERARD se retire mais si on lit bien entre les lignes, il restera Adjoint, conseiller communautaire, vice-président à la MEL... Gardera-t-il son poste de Conseiller Régional ? Donc si on résume : Il sort par la porte et entre par la fenêtre...
Cela pose vraiment question. Son « dauphin », l’actuel premier adjoint a -t-il vraiment besoin d’être chapeauté de cette manière ? N’est-il pas capable de prendre des décisions par lui-même ? C’est une question qu’on est en droit de se poser.
On entend dire parfois que vous n’avez pas la personnalité adéquate pour être maire…
Ceux qui disent cela, ne me connaissent sûrement pas vraiment. Ma fougue de jeunesse a peut-être été mal comprise, mal interprétée et j’en suis désolé.
Mais ce que je peux dire, c’est que depuis de nombreuses années, j’ai écouté, j’ai appris et j’ai mûri.
Je suis prêt. Être élu maire, c’est avoir des convictions, pas seulement administrer la ville, il faut avoir une vision.
Alors, justement, Comment peut-on faire pour vous connaitre mieux ?
C’est facile… Notre prochaine réunion publique c’est le 19 novembre prochain à 19h30 à la Salle de l’Aviateur : je vous y attends avec mon équipe !